Introduction • Le cancer pulmonaire représente la cause principale de décès par cancer au niveau mondial. La majorité des patients présentent une maladie déjà avancée ou métastatique au diagnostic. Malgré les avancées médicales, son pronostic reste sombre avec une survie à 5 ans ne dépassant pas 15%. Le cancer pulmonaire non à petites cellules (CPNAPC) avancé a été longtemps traité par des chimiothérapies toxiques à base de platine. Pourtant, avec la découverte de la voie PD-1/PD-L1, de nouveaux agents prometteurs ont apparu dans le traitement des stades avancés. Leur évaluation dans des essais cliniques a montré des résultats encourageants et des réponses durables chez un groupe de patients traités en première et deuxième ligne ou plus. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et les réponses de ces agents en pratique dans le traitement en deuxième ligne ou plus. Matériels et Méthodes• Les patients ayant un CPNAPC avancé (stade III et Iv) traités par immunothérapie entre juin 2015 et août 2018 ont été inclus. Ils devraient avoir reçu un antiPD-1 ou anti-PD-L1 en deuxième, troisième, ou quatrième ligne après échec d’un traitement de première ligne. Un minimum de trois cycles est requis pour chaque patient, suivi d’une évaluation. Résultats • Un total de 85 patients ont été inclus. L’âge moyen de la population était de 65 ans, avec une prédominance masculine (sexe ratio = 2,3 :1). Environ 95% des patients étaient des fumeurs. L’histologie la plus fréquente était l’adénocarcinome suivi du carcinome épidermoïde dans 59,1% et 35,5% des cas. Au diagnostic, 81,7% des patients avaient déjà une maladie métastatique surtout au niveau osseux et surrénalien dans 34,4% et 28% respectivement. L’expression du PD-L1 variait de 0 à 100% avec une valeur médiane de 45%. L’expression du PD-L1 était ≥ 50%, entre 1 et 50%, et < 1% dans 43%, 40% et 17% des patients respectivement. Environ la moitié des patients (54%) ont reçu une radiothérapie, à visée curative dans 42,5%, et palliative dans 57,5% des cas. L’immunothérapie a été utilisée en deuxième ligne chez 74,7%, troisième ligne chez 21,8% et quatrième ligne chez 3,5% des patients, et était bien répartie entre Pembrolizumab et Nivolumab. La majorité des patients ont progressé malgré un traitement par immunothérapie dans 41% des cas, ou ont présenté une stabilité de la maladie, réponse partielle ou complète dans 29,7%, 25,6% et 2,7%. La survie médiane sans progression de la maladie était de 4,1 mois (1-20,7). Les effets secondaires propres à l’immunothérapie étaient présents dans 7% des cas, essentiellement grades 2-3 traités par corticostéroïdes, ou par remplacement hormonal pour les cas de thyroïdite.

Conclusion • L’immunothérapie représente un traitement prometteur pour les patients atteints de cancer pulmonaire avancé ayant des choix thérapeutiques limités après la première ou deuxième ligne.

Mots-clés : cancer pulmonaire; immunothérapie; deuxième ligne

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